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M103 séance groupes A2 et B3 du 2020-04-08 , 10:30--12:30. Correction exo 4.7 fin.

Project: 2020-03
Views: 153
Kernel: SageMath 9.0

M103, 2020-04-08

Retour sur exo 4.6 Q 2.

S = lambda a, b: matrix([[a, -b], [b, a]]) T = lambda c, d: matrix([[c, d], [d, -c]])
a, b, c, d, aa, bb, cc, dd = SR.var('a b c d aa bb cc dd', domain='real')
S(a, b), S(aa, bb), S(a, b) + S(aa, bb), S(a, b) * S(aa, bb)
( [ a -b] [ aa -bb] [ a + aa -b - bb] [ a*aa - b*bb -aa*b - a*bb] [ b a], [ bb aa], [ b + bb a + aa], [ aa*b + a*bb a*aa - b*bb] )
S(a, b), S(aa, bb), S(a + aa, b + bb), S(a*aa - b*bb, aa*b + a*bb)
( [ a -b] [ aa -bb] [ a + aa -b - bb] [ a*aa - b*bb -aa*b - a*bb] [ b a], [ bb aa], [ b + bb a + aa], [ aa*b + a*bb a*aa - b*bb] )
z = a + i*b zz = aa + i*bb somme = z + zz produit = z * zz z, zz, somme.real() + i * somme.imag(), produit.real() + i * produit.imag() print(f'somme = ({somme.real()}) + i*({somme.imag()})') print(f'produit = ({produit.real()}) + i*({produit.imag()})')
somme = (a + aa) + i*(b + bb) produit = (a*aa - b*bb) + i*(aa*b + a*bb)

On considère l'application Φ:CS\Phi : \mathbb{C} \to \mathcal{S} définie par: Φ:a+ibS(a,b)\Phi : a + i \cdot b \mapsto S(a, b)

Phi = lambda z: S(z.real(), z.imag())
z, Phi(z), S(a, b)
( [ a -b] [ a -b] a + I*b, [ b a], [ b a] )
Phi(z) + Phi(zz), Phi(z + zz), Phi(z) + Phi(zz) == Phi(z + zz)
( [ a + aa -b - bb] [ a + aa -b - bb] [ b + bb a + aa], [ b + bb a + aa], True )
Phi(z) * Phi(zz), Phi(z * zz), Phi(z) * Phi(zz) == Phi(z * zz)
( [ a*aa - b*bb -aa*b - a*bb] [ a*aa - b*bb -aa*b - a*bb] [ aa*b + a*bb a*aa - b*bb], [ aa*b + a*bb a*aa - b*bb], True )

Passer de S(a,b)S(a, b) à S(a,b)S(a, -b) revient, du côté nombres complexes, à passer de a+iba + i b à a+i(b)a + i\cdot(-b) c'est-à-dire aiba - i \cdot b.

C'est la conjugaison complexe.

Reprise de l'exo 4.7

Exo 4.7, question 3.a

Pour montrer que FF est un sous-espace vectoriel de EE, on montre que

  • FF contient la matrice nulle

  • FF est stable par somme et mise à l'échelle

    • ou si on préfère, par combinaisons linéaires

    • ou si on préfère, par combinaisons linéaires réduites A+λBA + \lambda \cdot B

La matrice nulle est dans FF puisque toutes ses lignes et toutes ses colonnes ont pour somme 00.

D'après les calucls de la question 1, si AA et BB sont dans FF, alors en particulier elles sont dans EE avec a=0a = 0 et b=0b = 0.

Alors A+λBA + \lambda \cdot B est encore dans EE, avec pour somme par ligne ou par colonne a+λba + \lambda \cdot b, c'est-à-dire 0+λ00 + \lambda \cdot 0, qui vaut 00.

On conclut que A+λBA + \lambda \cdot B est en fait dans FF.

On a bien montré que FF est un sous-espace vectoriel de EE.

On veut montrer que DF=ED \oplus F = E, c'est-à-dire montrer que tout élément de EE est somme, d'une façon unique, d'un élément de FF et d'un élément de DD.

Soit AA une matrice de EE, de somme aa.

On aimerait trouver une matrice S=λI3DS = \lambda \cdot I_3 \in D et une matrice NFN \in F, telles que S+N=AS + N = A.

D'après ce qu'on a vu précédemment,

  • la somme (par ligne ou par colonne) de SS vaut: λ\lambda

  • la somme (par ligne ou par colonne) de NN vaut: 00

  • la somme (par ligne ou par colonne) de S+NS + N vaut: λ+0\lambda + 0

Pour avoir S+N=AS + N = A on doit donc avoir: λ=a\lambda = a.

C'est-à-dire qu'on connaît SS, on a S=aI3S = a \cdot I_3.

Dans ce cas on connaît aussi NN, puisque N=ASN = A - S.

On écrit donc A=S+N=S+(AS)=aI3+(AaI3)A = S + N = S + (A - S) = a \cdot I_3 + (A - a\cdot I_3)

et on remarque que, en posant S=aI3S = a \cdot I_3 et N=AS=A+(1)SN = A - S = A + (-1) \cdot S,

  • on a bien SDS \in D

  • puisque AEA \in E et (1) SE(-1) \cdot S \in E, alors A+(1)SEA + (-1) \cdot S \in E

  • de plus la somme par ligne et par colonne de A+(1)SA + (-1) \cdot S vaut a+(1)aa + (-1) \cdot a

  • c'est-à-dire zéro, ce qui nous dit que ASFA - S \in F.

On a montré que toute matrice AEA \in E est somme, de façon unique, d'un multiple de la matrice identité et d'une matrice de somme nulle.

On a donc montré que DF=ED \oplus F = E.

Exo 4.7, question 3.b

Système d'équations cartésiennes pour FF.

Ici les coordonnées s'appellent a1a_1, a2a_2, a3a_3, b1b_1, b2b_2, b3b_3, c1c_1, c2c_2, c3c_3.

a1, a2, a3, b1, b2, b3, c1, c2, c3 = SR.var('a1, a2, a3, b1, b2, b3, c1, c2, c3')
d1, d2, d3, e1, e2, e3, f1, f2, f3 = SR.var('d1, d2, d3, e1, e2, e3, f1, f2, f3')

Supposons que AA est magique de somme aa, et BB magique de somme bb.

A = matrix(3, [a1, a2, a3, b1, b2, b3, c1, c2, c3]).T # B = matrix(3, [d1, d2, d3, e1, e2, e3, f1, f2, f3]).T
A # , B
[a1 b1 c1] [a2 b2 c2] [a3 b3 c3]

La définition de FF est que la somme par ligne et la somme par colonne vaut 00.

Cela se traduit par le système d'équations cartésiennes suivant:

  • a1+b1+c1=0a_1 + b_1 + c_1 = 0

  • a2+b2+c2=0a_2 + b_2 + c_2 = 0

  • a3+b3+c3=0a_3 + b_3 + c_3 = 0

  • a1+a2+a3=0a_1 + a_2 + a_3 = 0

  • b1+b2+b3=0b_1 + b_2 + b_3 = 0

  • c1+c2+c3=0c_1 + c_2 + c_3 = 0

Pour trouver une base de FF on échelonne ce système de 6 équations à 9 inconnues.

M = matrix([[1, 0, 0, 1, 0, 0, 1, 0, 0], [0, 1, 0, 0, 1, 0, 0, 1, 0], [0, 0, 1, 0, 0, 1, 0, 0, 1], [1, 1, 1, 0, 0, 0, 0, 0, 0], [0, 0, 0, 1, 1, 1, 0, 0, 0], [0, 0, 0, 0, 0, 0, 1, 1, 1], ])
M
[1 0 0 1 0 0 1 0 0] [0 1 0 0 1 0 0 1 0] [0 0 1 0 0 1 0 0 1] [1 1 1 0 0 0 0 0 0] [0 0 0 1 1 1 0 0 0] [0 0 0 0 0 0 1 1 1]
M.echelon_form()
[ 1 0 0 0 -1 -1 0 -1 -1] [ 0 1 0 0 1 0 0 1 0] [ 0 0 1 0 0 1 0 0 1] [ 0 0 0 1 1 1 0 0 0] [ 0 0 0 0 0 0 1 1 1] [ 0 0 0 0 0 0 0 0 0]

On voit qu'il y a

  • 5 pivots, donc 5 inconnues principales: a1a_1, a2a_2, a3a_3, b1b_1, c1c_1

  • 4 inconnues secondaires: b2b_2, b3b_3, c2c_2, c3c_3

La dimension de FF est 44.

La forme échelonnée réduite est

M.rref()
[ 1 0 0 0 -1 -1 0 -1 -1] [ 0 1 0 0 1 0 0 1 0] [ 0 0 1 0 0 1 0 0 1] [ 0 0 0 1 1 1 0 0 0] [ 0 0 0 0 0 0 1 1 1] [ 0 0 0 0 0 0 0 0 0]
A
[a1 b1 c1] [a2 b2 c2] [a3 b3 c3]

Une base de FF est obtenue en fixant tour à tour chaque inconnue secondaire à 11 et les autres à 00.

Si on fixe b2=1b_2 = 1 et les autres à 00, on obtient:

X, Y, Z, T = ( matrix([[ 1, -1, 0], [-1, 1, 0], [ 0, 0, 0], ]), matrix([[ 1, -1, 0], [ 0, 0, 0], [-1, 1, 0], ]), matrix([[ 1, 0, -1], [-1, 0, 1], [ 0, 0, 0], ]), matrix([[ 1, 0, -1], [ 0, 0, 0], [-1, 0, 1], ]), ) print("Une base de F est formée des matrices X, Y, Z, T:") (X, Y, Z, T)
Une base de F est formée des matrices X, Y, Z, T:
( [ 1 -1 0] [ 1 -1 0] [ 1 0 -1] [ 1 0 -1] [-1 1 0] [ 0 0 0] [-1 0 1] [ 0 0 0] [ 0 0 0], [-1 1 0], [ 0 0 0], [-1 0 1] )

Pour obtenir une base de EE, on utilise que DF=ED \oplus F = E.

Il suffit de concaténer une base de DD avec une base de FF.

Ainsi (I3,X,Y,Z,T)(I_3, X, Y, Z, T) forme une base de EE.

Exo 4.7, Q 4: matrices supermagiques

On dit qu'une matrice AA est supermagique si elle est dans EE avec en plus somme des coefficients diagonaux et somme des coefficients anti-diagonaux égales à s(A)s(A)

Notons GG l'ensemble des matrices supermagiques, et HH l'ensemble des matrices supermagiques de somme nulle.

a.

Les supermagiques de somme nulle forment un plan dans M3(R)\mathcal{M}_3(\mathbb{R}).

A
[a1 b1 c1] [a2 b2 c2] [a3 b3 c3]

On est dans FF et on ajoute deux conditions:

  • a1+b2+c3=0a_1 + b_2 + c_3 = 0

  • a3+b2+c1=0a_3 + b_2 + c_1 = 0

On connaît une base de FF: (X,Y,Z,T)(X, Y, Z, T).

somme_diag = lambda M: M[0, 0] + M[1, 1] + M[2, 2] somme_antidiag = lambda M: M[2, 0] + M[1, 1] + M[0, 2]
x, y, z, t = SR.var('x y z t')
M = x * X + y * Y + z * Z + t * T M
[t + x + y + z -x - y -t - z] [ -x - z x z] [ -t - y y t]

Les deux équations en xx, yy, zz, tt pour être dans HH si on est dans FF sont:

somme_diag(M) == 0
2*t + 2*x + y + z == 0
somme_antidiag(M) == 0
-2*t + x - y - z == 0

Le système formé par ces deux équations peut être échelonné. On obtient

  • deux inconnues principales: xx, yy

  • deux inconnues secondaires: zz, tt

On conclut que HH est de dimension 22.

b.

GG est un sous-espace vectoriel (de qui?) de dimension 33.

GG est une partie de EE, qui contient la mtrice nulle, et est stable par combinaisons linéaires.

En effet, si on note d(M)d(M) la somme des éléments diagonaux de MM et e(M)e(M) la somme des éléments anti-diagonaux de MM, on voit que

  • d(A+λB)=d(A)+λd(B)d(A + \lambda \cdot B) = d(A) + \lambda \cdot d(B)

  • e(A+λB)=e(A)+λe(B)e(A + \lambda \cdot B) = e(A) + \lambda \cdot e(B)

J = matrix(3, [1] * 9) J
[1 1 1] [1 1 1] [1 1 1]

Pour la matrice JJ, les sommes par ligne, par colonne, diagonale, antidiagonale valent toutes 33.

Donc JGJ \in G.

Puisque GG est un sous-espace vectoriel de EE, les multiples de JJ aussi.

On s'inspire de la question 3 et on va montrer que Vect(J)H=G\operatorname{Vect}(J) \oplus H = G.

On veut montrer que toute matrice AGA \in G s'écrit de façon unique comme somme d'un multiple de JJ et d'une matrice à sommes (par ligne, par col, diag, antidiag) nulles.

Soit AGA \in G, on essaie de voir quel multiple de JJ choisir, et on montre ensuite que ce qui reste est dans HH.

Notons a=s(A)a = s(A). On suppose que A=λJ+NA = \lambda \cdot J + N avec NHN \in H.

Alors, s(A)=s(λJ+N)=λs(J)+s(N)=λ3+0=3λs(A) = s(\lambda \cdot J + N) = \lambda \cdot s(J) + s(N) = \lambda \cdot 3 + 0 = 3 \cdot \lambda.

On doit donc avoir 3λ=a3 \cdot \lambda = a c'est-à-dire λ=a/3\lambda = a/3.

On a alors forcément N=A(a/3)JN = A - (a/3) \cdot J. On a bien, dans ce cas, NHN \in H.

On a montré que Vect(J)H=G\operatorname{Vect}(J) \oplus H = G.

On conclut, puisque Vect(J)\operatorname{Vect}(J) est de dimension 1 et HH est de dimension 2, que GG est de dimension 3.

Exo 4.7, Q 4.c

On suppose que AA est une matrice supermagique dont les coefficients sont tous les entiers de 11 à 99 (dans un certain ordre).

La somme de tous les coefficients est 3 fois la somme par ligne.

Or la somme 1+2++91 + 2 + \dots + 9 vaut 4545. Le tiers de 4545 vaut 1515.

En notant dd et ee la somme diagonale et antidiagonale:

  • d=a1+b2+c3d = a_1 + b_2 + c_3

  • e=a3+b2+c1e = a_3 + b_2 + c_1

  • d+e=(a1+a3)+(b2+b2)+(c1+c3)d + e = (a1 + a_3) + (b_2 + b_2) + (c_1 + c_3)

  • d+e=(a1+a2+a3)a2+(b2+b2+b2)b2+(c1+c2+c3)c2d + e = (a1 + a_2 + a_3) - a_2 + (b_2 + b_2 + b_2) - b_2 + (c_1 + c_2 + c_3) - c_2

  • d+e=15+(b2+b2+b2)+15(a2+b2+c2)d + e = 15 + (b_2 + b_2 + b_2) + 15 - (a_2 + b_2 + c_2)

  • d+e=15+(b2+b2+b2)+1515d + e = 15 + (b_2 + b_2 + b_2) + 15 - 15

  • d+e=15+3b2d + e = 15 + 3 \cdot b_2

D'autre part d=e=15d = e = 15. Donc b2=5b_2 = 5.

A.subs({b2: 5})
[a1 b1 c1] [a2 5 c2] [a3 b3 c3]

Les positions restantes doivent être complétées.

Les éléments symétriques par rapport au centre de la matrice doivent avoir somme 1010.

{1,9}\{ 1, 9 \}, {2,8}\{ 2, 8 \}, {3,7}\{ 3, 7 \}, {4,6}\{ 4, 6 \}.

Dès qu'on choisit deux paires, les autres sont fixées.

Une solution est:

M = matrix(3, [[6, 1, 8], [7, 5, 3], [2, 9, 4], ])
[sum(ligne) for ligne in M]
[15, 15, 15]
[sum(colonne) for colonne in M.columns()]
[15, 15, 15]
somme_diag(M), somme_antidiag(M)
(15, 15)